Je ne pense pas qu’il soit exagéré de dire que la culture du coaching en prise de parole et en art oratoire soit conservatrice. Après tout, de nombreuses techniques enseignées aujourd’hui ont été mises au point par des types qui se baladaient en toge avant l’année 1 de notre calendrier !
Mais le monde a beaucoup changé depuis, et les récentes avancées technologiques ont ouvert de nouvelles possibilités pour la formation en prise de parole. Une de ces technologies est la réalité virtuelle. Si vous êtes dans la région de Paris, nous avons désormais la possibilité de compléter votre coaching en prise de parole avec des outils de réalité virtuelle.
En 2009, l’année où TED a décidé de lancer le programme de licence TEDx, Prezi est né du désir de changer la façon dont des outils comme PowerPoint et Keynote structuraient les présentations. Avec ses effets de zoom et déplacement, Prezi a rapidement attiré l’attention des spectateurs. Mais les déplacements et zooms constants se sont vite révélé être finalement assez limités, et le public avait l’impression d’être sur un bateau pris dans un ouragan de force 10. Pendant les trois premières années après son lancement, nous avions souvent des demandes de création de présentation Prezi, mais ce n’est plus le cas. Qu’est-ce qui n’a pas fonctionné avec Prezi ? Le souci majeur de Prezi est simple : il ne résout pas le problème principal de PowerPoint. Le public ne s’ennuie pas à cause de PowerPoint, mais parce que PowerPoint est mal utilisé par les présentateurs, et ajouter des effets de zoom jusqu’à la nausée n’est pas la solution. Le vrai remède aux mauvaises présentations PowerPoint est ailleurs :
Le dernier épisode du feuilleton culte Game of Thrones a été vu par des millions de personnes. Je ne l’ai pas encore vu, et je ne voulais pas le voir avant d’écrire cet article. Inutile de débattre si cet épisode respecte les livres ou non, puisque ceux-ci n’ont pas encore été écrits. Et cela se voit. Je ne vais rien dévoiler, pas de spoilers. Mais tout le monde a remarqué que l’écriture des saisons qui se sont appuyées sur les livres de George R. R. Martin était bien meilleure que les saisons qui ont utilisé d’autres scénaristes. Et je vais utiliser cet exemple pour montrer à quel point une bonne trame (storyline) est importante pour une bonne présentation.
Étude de cas de la conférence des Directeurs Généraux de Mövenpick Hotels & Resorts, qui s’est tenue à Regensdorf, en Suisse, en 2018.
Au matin d’un beau jour de septembre à Paris, j’étais assise avec une collègue dans une élégante salle à manger pour y rencontrer un certain Olivier Chavy, Président de Mövenpick Hotels & Resorts.
Tout juste 8 heures du matin et nous étions déjà plongés dans les affaires : la vision et les objectifs d’Olivier pour la conférence des Directeurs Généraux prévue au printemps 2018. « Nous voulons que les gens repartent de cette conférence en se disant ‘waouh, je suis vraiment fier de travailler pour cette entreprise’ », a souligné Olivier Chavy.
Pourquoi devraient-ils faire attention à votre produit ?
Pourquoi devraient-ils faire attention à votre service ?
Pourquoi devraient-ils faire attention à votre projet ?
Pourquoi devraient-ils faire attention à votre carrière ?
Pourquoi devraient-ils faire attention à votre investissement ?
Pourquoi devraient-ils faire attention à votre découverte ?
Pourquoi devraient-ils faire attention à votre recherche ?
Pourquoi devraient-ils faire attention à votre vidéo ?
Pourquoi devraient-ils faire attention à votre livre ?
Pourquoi devraient-ils faire attention à votre idée ?
« Vous devez parler moins vite ! »
Ce conseil est un des grands classiques du coaching en art oratoire. Mais je pense que ce conseil est parfois donné mécaniquement, sans vraiment réfléchir aux conséquences, et qu’il peut parfois faire plus de mal que de bien. Laissez-moi expliquer pourquoi.
La première raison est simplement que tous les orateurs n’ont pas nécessairement besoin de parler lentement. Le fait de parler lentement vise plusieurs objectifs, comme augmenter le charisme et l’autorité, ou pour laisser l’auditoire absorber des informations complexes plus facilement. Mais parfois ralentir n’est simplement pas nécessaire, et peut même réduire l’efficacité d’une prise de parole. Tant que parler rapidement ne compromet pas l’intelligibilité du discours, autrement dit chaque mot est facile à comprendre, et tant que la vitesse ne rend pas la quantité d’information impossible à digérer pour l’auditoire, la priorité d’un coach n’est pas de forcer un orateur à faire l’effort conscient de ralentir.
Gizmodo a écrit cet article plutôt amusant (en anglais) à propos de la dernière série d’annonces d’Elon Musk, comme des voitures complètement autonomes et un million de robotaxis en 2020. Bon, Gizmodo n’est pas vraiment connu comme étant une référence du journalisme sérieux, mais parfois ils ont l’art de viser juste là où ça fait mal. Dans ce cas, le fait qu’Elon Musk a promis à de nombreuses reprises de faire de la conduite autonome une réalité, promesses jamais respectées. Honnêtement, lorsqu’on voit à quel point il est difficile d’atteindre la conduite complètement autonome, et le nombre de difficultés qu’il reste à surmonter aux systèmes de pilote automatique des Tesla, il est difficile de croire que ces nouvelles promesses vont se matérialiser.
Voici une liste de sept problèmes courants que nous rencontrons fréquemment dans les présentations PowerPoint créées par des non spécialistes. Ces erreurs sont faciles à repérer, et vous n’avez pas besoin d’être un designer graphique pour les éviter. Lisez les conseils et votre prochaine présentation aura l’air bien plus professionnelle !
Trop de contenu. L’objectif n’est pas de recouvrir chaque millimètre carré avec du contenu. Ce n’est pas parce que vous avez un peu de place libre tout en bas de la diapositive que vous devez à tout prix le remplir. Au contraire, il vaut mieux conserver de l’espace vide pour laisser votre contenu respirer, cela lui donnera de l’importance. Du contenu non pertinent. Maintenant que vous avez réduit la quantité d’information, il est temps de vous demander si le contenu qui reste est vraiment, vraiment, vraiment nécessaire et pertinent pour votre présentation et par rapport à ce que vous allez dire. Du contenu non pertinent va distraire votre audience et brouiller votre message. Du contenu trop petit. La règle de base est : si c’est trop petit pour être lisible, ne le mettez pas sur la diapositive. Quel est l’intérêt d’ajouter du texte en 9 points alors que personne ne sera capable de le lire ? Même s’il est pertinent, s’il ne peut être lu par l’auditoire alors ce n’est que de la pollution visuelle. Lorsque vous créez votre présentation, pensez toujours à prendre en compte la taille de la pièce et de l’écran sur lequel vous la projetterez. Si vous êtes jeune, n’oubliez pas que les personnes plus âgées n’ont plus une aussi bonne vue et ont souvent besoin de texte et d’images plus grandes. Une structure illogique. Nous avons vu des diapositives qui mettent l’information clé en bas à droite, ou des diapositives qui se lisent du bas vers le haut. Évitez si possible ce sens de lecture, dans la culture occidentale il vaut mieux mettre les éléments les plus importants au sommet ou au centre de la diapositive. Un contraste insuffisant. Ce qui est lisible sur votre écran parfaitement calibré aura peut-être l’air délavé une fois projeté avec un vieux vidéoprojecteur ou dans une salle très éclairée. Vérifiez que le contraste entre le fond et le contenu soit toujours suffisant. Le texte en gris léger sur fond blanc style Apple ne passe pas toujours bien. Évitez les fonds d’écran chargés qui réduisent la visibilité. Et n’oubliez pas que le texte blanc, et non le texte coloré, offre le plus fort contraste sur un fond noir Ennuyeux. Vous vous compliquerez inutilement la vie en utilisant du contenu ennuyeux. Faites des graphiques originaux, utilisez des photos attractives, une petite dose d’animation et quelques surprises pour capter l’attention de votre auditoire. Comic Sans. S’il vous plaît, n’utilisez pas cette police. Même comme une blague.